Un an et 15 000 km

Aujourd'hui, ça fait exactement un an que j'ai poussé le premier coup de pédale de cette aventure cycliste et humaine. Au compteur après cette année sur la route : plus de 15 000 km.

Souriant, en bordure d'une route de campagne à l'entrée du Cambodge.

Souriant, en bordure d'une route de campagne à l'entrée du Cambodge.

Sans aucune véritable expérience de voyage à vélo, j'avais estimé en lisant divers blogues être en mesure de rouler 15 000 km en une année. Parti de Bristol en Angleterre le 23 mars de l'an dernier, je me suis retrouvé à pousser contre le vent turc au passage du 5 000e km. Quelques mois plus tard, à l'aube d'atteindre le 10 000e, j'étais dans la neige au Kirghizistan.

Et voilà qu'après avoir traversé plus de 29 frontières sur deux continents, je me suis arrêté il y a quelques jours sur le bord de la route cambodgienne pour savourer cette étape importante, mon 15 000e kilomètre.

Je toujours eu confiance que j'arriverais à cet objectif que je m'étais fixé au départ, mais qu'est-ce que ça a été difficile ! Comme jamais avant dans ma vie, j'ai sué et j'ai grelotté – dans le sable, l'eau, la neige. J'ai poussé quand c'était trop à pic, j'ai manqué d'eau et de nourriture, j'ai même perdu connaissance à quelques reprises sur le bord de la route. Et chaque fois que j'en avais le plus besoin, une âme charitable me sauvait. Me donnant de l'eau, du melon, un logement, du transport. Prouvant hors de tout doute la justesse du nom de cette aventure : Le bon monde.

Sachant tout ceci, est-ce que je repartirais demain matin ?

Mets-en.

C'est en se poussant au maximum qu'on découvre et décuple notre force intérieure.

Et ça tombe bien, parce que ce n'est pas fini.

Dans les montagnes au Kirghizistan.

Dans les montagnes au Kirghizistan.