Jonathan B. Roy

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25 000 km de quotidien

Je viens tout juste de franchir la barre des 25 000 km à vélo. Mais entre toutes ces rencontres et ces beaux paysages, il y a beaucoup de quotidien, normal ou carrément difficile !

25 000 km. C’est le nombre de kilomètres que j’ai parcourus depuis mon départ au début 2016 de l’Angleterre. Dans 34 pays, sur 3 continents. Mais comme dans une routine à la maison, mes journées sont remplies de beaucoup de répétition. Je vis le plus souvent dehors et dois donc conjuguer avec la météo, de la neige aux désert, de la pluie à la chaleur étouffante.

J’ai néanmoins développé quelques trucs au fil du temps. Les gants de vaisselle jaunes sont idéals dans la pluie, et je m’habille plus chaudement dans le froid en mettant des souliers de marche plutôt que mes souliers de vélo. Mais dans la chaleur et l’humidité asiatique, il n’y a pas d’autres solutions que d’essuyer sa sueur et de continuer à pédaler !

25 000 km, parfois même avec des gants de vaisselle !

Durant une longue ascension à Taïwan.

La rivière a envahi la piste cyclable durant un typhon coréen.

Au sommet d’un col au Kirghizistan.

Les photos de camping que je vous présente ici sont généralement assez épiques. Sous la voie lactée, au sommet de montagnes ou au milieu de paysages plus grands que nature. Mais elles sont aussi triées sur le volet. J’ai aussi campé dans un dépotoir, sur un terrain de baseball qui a été inondé durant la nuit, en plein milieu de villes, dans des terrains tellement en angle que je glissais constamment dans un coin de ma tente. Et dans tellement d’autres endroits étranges !

Campement sous un pont avec mon frère en Bulgarie.

Caché dans une maison abandonné en Bosnie-Herzégovine.

Camper dans la cour d’un concessionnaire automobile au Japon.

Sous un étalage de melons en Azerbaïdjan, avec mon ami Mathieu.

Il y a aussi la question de l’équipement. Chaque morceau que je transporte a été choisi soigneusement et c’est le plus souvent impossible de trouver un remplacement à l’autre bout du monde. Mes vêtements notamment sont assez techniques et je dois leur faire attention durant le lavage (que je fais souvent à la main dans des lavabos ou des douches). Je raccommode d’ailleurs bien souvent à l’aide de fils et d’une aiguille, assis dans ma tente ou à une table d’auberge.

Je me lave dans des rivières ou dans des lavabos. Je sors et range ma tente, mon matelas de sol et mon sac de couchage au quotidien. Je mange dans des arrêts d’autobus.

Manger dans une cabane abandonnée en Argentine.

Partager un « repas » avec un Allemand et un Italien dans un arrêt d’autobus du Chili.

Mais au final, j’adore cette vie. Je n’aurais pas continué aussi longtemps si ce n’était pas le cas. Contrairement à la vie à bord d’une auto, je célèbre le passage des kilomètres. Et j’apprécie autant ce quotidien extraordinaire que tous les paysages grandioses.

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