Bagan, la ville aux 2 000 temples

On se demande parfois comment certains lieux sont devenus aussi touristiques. Pour Bagan en Birmanie, la question est plutôt de savoir pourquoi cet endroit n'est-il pas plus connu ?

Location de Bagan, au centre de la Birmanie.

Location de Bagan, au centre de la Birmanie.

En fait, la raison principale réside sans doute dans son accessibilité relativement récente. Le pays ayant été sous diverses juntes militaires de 1962 à 2011, ce n'est que depuis les dernières années que le territoire est plus facile à visiter. Je ne serais donc pas surpris de voir le tourisme birman continuer à augmenter radicalement, et en particulier à Bagan.

On retrouve à Bagan, qui est le siège du premier royaume birman, plus de 2 800 édifices religieux, de toutes les tailles, construits entre les 10e et 13e siècle. Tout ceci sur un territoire d'à peine une cinquantaine de kilomètres carrés. Autant dire que debout sur à peu près n'importe lequel de ces temples, la vue embrase un paysage unique au monde.

Une vue que je n'ai pas peur de qualifier de calibre mondial. Aux côté de merveilles architecturales comme le Machu Picchu, les pyramides d'Égypte ou la muraille de Chine.

Panorama des temples de Bagan.

Panorama des temples de Bagan.

Certains reprochent aux autorités locales de trop reconstruire les temples de façon moderne. Mais le territoire est au centre de beaucoup d'activités sismiques et sans ces rénovations, la majorité des temples ne survivraient pas à l'usure du temps. De ce que j'ai pu voir, la reconstruction est bien faite et n'est certainement pas plus intense que ce qui se fait sur la grande muraille de Chine, où de nombreux pans sont littéralement des constructions modernes.

5 sessions photo

Souhaitant profiter de cet incroyable panorama, je me suis promené en vélo entre les temples durant deux jours et demi. Me levant à trois reprises avant l'aurore, je passais ensuite une partie de la journée à chercher de nouveaux endroits photogéniques, puis je choisissais un lieu pour le coucher de soleil.

Généralement, j'ai préféré les matins. Peut-être parce que c'était la première fois de ma vie que je réussissais à me sortir du lit à la noirceur pour partir à la chasse de photos. Mais surtout pour la vue de la brume se levant progressivement entre les temples et les montagnes, et pour les couleurs du soleil réveillant lentement les oiseaux.

Des temples et des oiseaux.

Des temples et des oiseaux.

Quelques photos de mariage prise au sommet d'un des temples.

Quelques photos de mariage prise au sommet d'un des temples.

Mau Mau, un des vendeurs du temple. Le temple blanc à l'arrière date de 1144 !

Mau Mau, un des vendeurs du temple. Le temple blanc à l'arrière date de 1144 !

Le matin de la troisième journée, le ciel est assez clair pour que les montgolfières des touristes les plus nantis puissent s'envoler. Donnant du même coup aux pauvres terrestres dont je suis une superbe vue encore plus exquise que les matins précédents.

Quelques réparations sont en cours sur les temples les plus importants.

Quelques réparations sont en cours sur les temples les plus importants.

Mont Popa

Je pousse ensuite mes pédales vers le Mont Popa, à l'est. Ancien volcan se détachant nettement de la plaine environnante, il est visible à 60 km à la ronde. Juste à ses côtés se trouve une cheminée volcanique, falaise de 737 m, sur laquelle est construit un monastère.

J’y arrive juste à temps pour les lumières de fin de journée. Et je me félicite d'avoir choisi ce détour.

Le monastère sur le bouchon volcanique au Mont Popa.

Le monastère sur le bouchon volcanique au Mont Popa.

10 000 km

Le lendemain, dans la descente me ramenant à la plaine, j'atteins la barre des 10 000 km. Par un heureux hasard du chemin, on peut même apercevoir la montagne en arrière-plan au même moment.

Ma photo officielle m'indique aussi que j'ai perdu un peu de poids dans les derniers mois... et que mes cheveux ne changent pas trop !

5 000 km, en Turquie.

5 000 km, en Turquie.

10 000 km, en Birmanie.

10 000 km, en Birmanie.

Direction sud

Après ces incroyables paysages, ma route se continue vers le sud. Je suivrai la rivière Irrawaddy dans la plaine pour quelques centaines de kilomètres, dans la Birmanie « historique ».

Et je n'ai aucune idée à quoi m'attendre.