Visiter les chutes d'Iguazú – côté Argentine

Le lendemain de la visite du côté brésilien, c’est de l’Argentine que je vais contempler les majestueuses cascades. Et c’est beaucoup plus réussi et intéressant !

La traversée des douanes est assez facile. Comme pour le Brésil (depuis juin 2019), ça ne prend pas de visa pour entrer au pays d’Evita. Je traverse (évidemment) en vélo mais de nombreux autobus font la navette au quotidien.

Du côté argentin, c’est à Puerto Iguazú qu’il faut demeurer. C’est excessivement moins développé que du côté brésilien mais qu’importe, on n’est pas vraiment là pour le village. Que ce soit là ou partout ailleurs en Argentine, il peut être plus difficile de sortir de l’argent des guichets automatiques. Les restaurants ou hôtels ne prennent le plus souvent pas non plus les cartes de débit ou de crédit. J’apporte donc toujours avec moi de l’argent américain, qu’il est facile d’échanger souvent même directement dans les hôtels. Avec l’énorme inflation que subit le pays, beaucoup de gens se réfugient auprès de cette devise étrangère plus stable.

Plus facile et plus d’options

Les chutes d’Iguazú sont de ce côté à environ 17 km de la ville. J’y vais cette fois à vélo.

Il n’y a pas d’accotement pour la majorité du trajet, et toute la circulation s’en va dans la même direction. Mais les gens sont courtois et je ne me sens pas en danger. L’aller-retour en autobus aurait coûté 320 pesos argentins (environ 7 CAD). Il faut prendre ce dernier à un terminal précis, ce qui implique aussi de la marche.

Sur place, la différence avec mon expérience brésilienne de la veille est immédiate. Il y a plusieurs circuits possibles, et surtout l’entrée sur le site est excessivement plus rapide. L’attente est presque inexistante en comparaison au système brésilien (10 minutes en comparaison à quelques heures !), et une fois entré sur le site, la visite peut commencer directement sans avoir à prendre d’autobus supplémentaire.

Liste des prix en pesos argentins (fin décembre 2019).

Liste des prix en pesos argentins (fin décembre 2019).

Les options de sentiers sont beaucoup plus nombreuses que du côté brésilien.

Les options de sentiers sont beaucoup plus nombreuses que du côté brésilien.

 Avec toutes ces options de sentiers, la visite dure au moins deux fois plus longtemps que la veille. Je resterai 6h sur place. Il est aussi possible d’acheter un billet à moitié prix pour le lendemain si l’on souhaite revenir explorer tous les sentiers.

Vue d’en haut

Généralement parlant, on dit que la visite argentine permet de voir les chutes d’en haut, alors que du côté brésilien on est à la base de ces dernières. C’est surtout vrai pour le point de vue le plus impressionnant et populaire : celui de la gorge du diable.

La gorge du diable, le point de vue le plus populaire des lieux.

La gorge du diable, le point de vue le plus populaire des lieux.

Néanmoins, il existe plusieurs sentiers et passerelles qui permettent de voir plusieurs points de vue et des cascades de différentes grosseurs. On jurerait presque qu’une nouvelle chute se découvre à chaque tournant.

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Sur le chemin pour s’y rendre, et ensuite durant la longue visite, les bruits d’animaux sont très présent. On peut aussi voir plusieurs petits singes. Les insectes cachés dans la dense végétation émettent particulièrement de puissantes vibrations sonores qui ne font qu’ajouter à l’ambiance de la visite.

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Les coatis

Mais les animaux les plus remarquables sont sans aucun doute les coatis roux. Ces petits mammifères qui ressemblent à des ratons-laveurs sont partout sur le parc. Loins d’êtres effarouchés, les coatis marchent entre les jambes des touristes et montent sur les tables à la recherche de nourriture gratuite.

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Des bébés coatis jouent à se chamailler dans la forêt à quelques pieds seulement du ciment et des restaurants. Certains roulent même parfois jusqu’aux humains qui les regardent téléphone en main pour prendre le plus de photos possibles. J’entends une dame affirmer qu’ils sont « plus intéressants que les chutes » !

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Le bateau

Comme pour le côté brésilien, on voit plusieurs bateaux remplis de touristes se rendre jusqu’à la base des chutes. Comme je n’ai pas pris ce dernier, je ne peux cependant pas donner mon avis. Mais je n’ai entendu que des bons commentaires des gens qui avaient payé un peu plus pour cette visite rapprochée.

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Meilleur côté

 Sans aucun doute, la visite argentine dépasse de loin celle du côté brésilien. 80% des cascades se trouvent de ce côté, c’est plus grand, mieux organisé, et on a nettement moins l’impression de se piler sur les pieds malgré les milliers de touristes présents.

Il y a aussi plus de points de vue, plus de sentiers, plus de passerelles, plus de restaurants. Et même plusieurs fontaines et douches où il est possible de se rafraichir gratuitement. On trouve aussi un petit train qui se rend presque de l’entrée à la gorge du diable, où l’on peut décider de marcher le petit kilomètre qui suit les rails.

La visite nécessite quand même beaucoup de marche mais avec autant de beaux paysages, on ne réalise pas que les heures avancent.

Le point de loin le plus occupé des lieux : la gorge du diable, ou la Chute Gargantua.

Le point de loin le plus occupé des lieux : la gorge du diable, ou la Chute Gargantua.

En conclusion, je ne suis généralement pas un amateur des endroits incroyablement touristiques. Pour cette raison, je donnerais 6/10 à ma visite du côté brésilien, mais certainement 8.5/10 au côté argentin. J’ai aussi constaté qu’il y avait beaucoup plus de Brésiliens du côté argentin, que d’Argentins du côté brésilien. Peut-être pour des raisons économiques, mais aussi certainement de la visite plus intéressante de ce côté. C’est touristique, oui, mais pour de bonnes raisons.