Au pays des dragons

Mon frère et moi prenons un bateau de fortune en direction des fameux dragons de Komodo.

En septembre dernier, après avoir escaladé le volcan Rinjani, Sacha et moi cherchions une nouvelle aventure. Après nous être informés à deux ou trois endroits au village, nous avons constatés que presque toutes les excursions allant de l'île de Lombok à celle de Florès, en Indonésie, revenaient à la même chose. Il n'y aurait pas de confort !

Entassés pendant quatre nuits avec une vingtaine d'autres motivés sur le rafiot, nous dormons sous une simple bâche haute de moins d'un mètre. Une nuit, les vagues de quatre mètres empêchent presque tous de dormir. Je n'ai, de mon côté, qu'une impression générale de mouvement et passe une excellente nuit ! Peut-être est-ce mon habitude de dormir n'importe où...!

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En chemin vers le parc national de Komodo, nous arrêtons quotidiennement dans quelques autres charmantes îles pour se dégourdir les jambes.

En chemin vers le parc national de Komodo, nous arrêtons quotidiennement dans quelques autres charmantes îles pour se dégourdir les jambes.

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Le dragon de Komodo

À notre quatrième journée, nous débarquons au clou du voyage : le parc national de Komodo, refuge principal des dragons du même nom.

Le dragon de Komodo est la plus grande espèce vivante de lézard, avec une longueur moyenne de 2 à 3 mètres, et un poids de 70 kg ! Un peu comme c'est le cas notamment pour les tortues des Galápagos, il est possible que ce soit son insularité qui ait fait atteindre cette grande taille au dragon. Ou alors, il serait une version plus petite d'une immense espèce de près de 8 mètres qui aurait autrefois vécu en Australie !

Dans tous les cas, une marche sur l'île (accompagné d'un guide !) nous amène très près des énormes reptiles. Avec leur épaisse peau renforcée de plaques osseuses formant presque une cotte de maille, nous avons l'impression de côtoyer des dinosaures. Sachant que le dragon peut courir jusqu'à 20 km/h sur une courte distance, nous ne nous aventurons quand même pas (trop) près de l'animal. Surtout lorsqu'un d'entre eux nous fait des grimaces avec sa langue fourchue !

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Mon frère, Sacha, se tenant à une distance « respectable » d'un dragon aux aguets.

Mon frère, Sacha, se tenant à une distance « respectable » d'un dragon aux aguets.

Bon ou mauvais ?

Autant j'aime me trouver face aux animaux, autant j'éprouve souvent un malaise à être en leur présence. Forcément, ces visites doivent les déranger, même si elles se déroulent dans leur habitat naturel. J'ose croire que c'est préférable à les mettre dans un zoo. Mais même lorsqu'un nombre maximal quotidien de visiteurs est fixé, la présence humaine ne peut leur être bénéfique.

Quoi que... L'argent des touristes apportent aussi du travail localement. Souvent, des chasseurs deviennent guides. La population prend aussi conscience de la valeur économique des grands animaux qui les entourent. Cette valeur économique liée au tourisme permet d'une certaine façon de protéger l'animal. C'est le cas des dragons, c'est aussi le cas de plusieurs grands mammifères d'Afrique que l'on peut voir en safaris. Lorsque l'argent est réinvesti pour protéger les animaux, protéger le territoire sur lequel ils vivent, et mieux étudier leurs modes de vie, alors peut-être le touriste leur est-il bénéfique.

Je n'ai pas la réponse à cette question. Qu'en pensez-vous ?