Qu’est-ce qu’on mange en cyclotourisme?

Certainement l’une de vos questions qui revient le plus souvent ! Non je traîne pas avec moi des tonnes de bouffes déshydratées. Je mange plutôt la même chose que les habitants des pays traversés… mais il y a quand même certains trucs à retenir !

Gardes-tu beaucoup de nourriture dans tes sacoches? Qu’est-ce que tu aimes cuisiner ?

La quantité de nourriture varie selon la région. Je transporte entre presque rien et trois-quart d’une grosse sacoche. J’apporte beaucoup plus de choses en montagnes ou pour traverser un désert que dans un endroit plus peuplé où on trouve de la nourriture à chaque coin de rue. Pendant mes nombreux mois en Asie du Sud-Est, par exemple, je ne me suis pas servi de mon poêle une seule fois ! Mais même dans les endroits les plus reculés, à moins de partir sur des très petits sentiers en mode bikepacking, il y a toujours un ravitaillement possible maximum à chaque deux jours ou deux jours et demi.

J’ai toujours avec moi un sac de pâtes ou un sac de riz. C’est impérissable et facile à cuisinier en ajoutant dans le même pot quelques épices et légumes. Mon pot de choix est le Sea to Summit X-Pot. J’ai aussi le X-Bowl, que j’insère à l’intérieur du X-Pot pour le transport. Je traîne aussi des sacs Ziploc dans lesquels je peux mettre des restants, ou les sacs déjà ouverts pour éviter que le contenu se répande partout.

Je choisis le plus souvent des légumes durs qui ne vont pas se liquéfier dans mes sacoches (comme les tomates!). Les carottes et patates se conservent aussi assez longtemps. Lorsque les légumes frais sont plus difficiles à trouver, j’opte pour des boites de conserve. Les pois, le maïs et le thon sont mes favoris. Quand je suis vraiment motivé, je fais cuire quelques oeufs durs que je mange d’ici les deux jours suivants.

Pour les épices, j’ai le plus souvent un sac d’herbes mélangées que j’ajoute à presque tout. C’est la même chose au niveau des fruits. Les pommes se garderont bien plus longtemps que les bananes, qui deviendront noires et molles en quelques heures avec toutes les vibrations de la route.

Je transporte (et mange) assez rarement de la viande. L’exception est si je sais que je pourrai la cuire le soir même.

L’eau des rivières est souvent excellente pour cuisiner, particulièrement si elle bouillie d’avance.

Mes collations varient aussi selon la région. Si j’achetais sans cesse des Snickers en Asie centrale, c’était beaucoup plus difficile en latitude plus basse où elles fondaient en une cinq minutes. J’optais alors plutôt pour des craquelins ou simplement plus de fruits. Chose certaine, la seule nourriture déshydratée que je me fais sont les nouilles Ramens, et surtout en Asie de l’Est où l’eau bouillante est facilement accessible.

Mes déjeuners sont assez simple. J’ai un pot de confiture, de beurre d’arachides (quand c’est disponible) ou de Nutella que je mets sur du pain. Le pain n’est pas disponible partout dans le monde et je peux le remplacer par un sac de céréales. En gros, je m’adapte vraiment à la région traversée et au genre de nourriture que les gens mangent sur place. C’est vraiment moins cher et plus accessible de manger la même chose qu’eux plutôt que d'essayer de garder la même diète occidentale.

COMBIEN D’EAU FAUT-IL TRAÎNER ?

Le montant d’eau que je traîne varie aussi beaucoup selon le climat et la densité de magasins. En montagnes, je prends le plus souvent mon eau des rivières. Que mon eau soit prise de la nature, d’un lavabo ou de bouteilles achetées, je la transfère toujours dans mes bidons et dans un sac. Mon préféré est le Sac Dromedary de MSR (en 4L, 6L ou 10L), ou encore le sac DromLite qui pèse quelques grammes de moins et se fait en un plus petit format de 2L. Le format le plus polyvalent à mon avis est le 4 litres. C’est suffisant pour la grande majorité du temps, et il est facilement possible d’ajouter de grandes bouteilles de plastique à l’intérieur ou même l’extérieur des sacoches lors des longues journées dans le désert (où il faut plutôt avoir 10 à 15 litres par jour).

Voyager à plusieurs permet de varier les repas. Avec plus de pots, de poêles et de cuisiniers, ça vaut davantage la peine d’ajouter salade, vinaigrette, légumes, patates au repas. Selon le territoire, il est aussi parfois possible de faire un feu de camp et de remplacer l’essence du poêle par les braises d’un feu de camp.

Cuisiner à plusieurs permet de répartir les tâches et d’avoir une plus grande variété.

À plusieurs, il est également plus agréable de partager un feu de camp et de cuisiner avec les braises.

 

Quand tu vas à l’épicerie ou dans les magasins, il est facile de barrer ton vélo, mais qu’est-ce que tu fais avec tes sacoches ?

Dans la majorité du monde, les épiceries ne sont pas de grandes surfaces où l’on se perd au minimum pour une demi-heure. Les arrêts aux petits dépanneurs ou aux marchés extérieurs sont donc beaucoup plus rapide. Je verrouille généralement la roue avant de mon vélo au cadre, et ne part qu’avec mon sac de guidon, qui contient mon argent, mon passeport et ma caméra. Je laisse le vélo dehors, accoté sur le commerce.

On trouve de tout sur le bord de la route.

Les épiceries du monde ne ressemblent pas toujours aux nôtres !

Dans beaucoup de pays, faire du vélo est réservé aux plus pauvres. Qui plus est, défaire une sacoche est un peu compliqué si l’on n’est pas habitué. Pour ces raisons, et surtout parce que l’effarante majorité des gens sont honnêtes, il est vraiment excessivement rare que des vols surviennent. Si vous êtes vraiment inquiet, je vous conseille de mettre tous vos biens les plus chers dans une seule sacoche ou sac et de n’apporter que celui-ci à l’intérieur.

Le plus souvent, j’accote mon vélo sur le commerce et y laisse tout mon équipement.

On peut aussi se nourrir de ce que la nature a à nous offrir.

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